Red Hat Linux 9: Guide de référence de Red Hat Linux | ||
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Tout partage NFS proposé par un serveur peut être monté à l'aide de diverses méthodes. Le partage peut bien sûr être monté manuellement, en utilisant la commande mount. Pour ce faire, le super-utilisateur doit taper la commande mount chaque fois que le système redémarre. Parmi les deux méthodes de configuration de montage NFS figurent: la modification de /etc/fstab ou l'utilisation du service autofs.
L'insertion d'une ligne correctement formatée dans le fichier /etc/fstab revient à monter manuellement le système de fichiers exporté. Le fichier /etc/fstab est lu par le script /etc/rc.d/init.d/netfs au démarrage du système et tout partage spécifié dans ce dernier sera monté.
Une ligne /etc/fstab courante pour monter une exportation NFS ressemblera à ceci:
<serveur>:</path/of/dir> </local/mnt/point> nfs <options> 0 0 |
L'option <serveur-hôte> correspond au nom d'hôte, l'adresse IP ou le nom de domaine pleinement qualifié du serveur exportant le système de fichiers.
L'option </path/of/directory> correspond au chemin vers le répertoire exporté.
L'option </local/mount/point> spécifie l'endroit dans le système de fichier local où monter le répertoire exporté. Ce point de montage doit être déterminé avant que /etc/fstab ne soit lu, sinon le montage échouera.
L'option nfs spécifie le type de système de fichiers en cours de montage.
La zone <options> spécifie les options de montage pour le système de fichiers. Par exemple, si la zone d'options stipule rw,suid, le système de fichier exporté sera monté en lecture-écriture (read-write) les ID d'utilisateur et de groupe fixées par le serveur seront utilisées. Notez que les parenthèses ne doivent pas être utilisées ici. Pour obtenir des informations sur des options de montage supplémentaires, consultez Section 9.3.3 Options courantes de montage NFS.
Un inconvénient lors de l'utilisation de /etc/fstab est que, indépendamment de la fréquence d'utilisation de ce système de fichiers monté, votre système doit allouer des ressources pour conserver ce montage en place. Ceci n'est pas un problème pour un ou deux montages, mais si votre système maintient le montage de douzaines de systèmes à la fois, les performances générales du système peuvent en pâtir. Une alternative à /etc/fstab consiste à utiliser l'utilitaire basé sur le noyau nommé automount, qui lui montera et démontera les systèmes de fichiers NFS automatiquement, économisant ainsi des ressources.
Le script autofs, situé dans le répertoire /etc/rc.d/init.d/, sert à contrôler automount par le biais du fichier de configuration primaire /etc/auto.master. Alors qu'automount peut être spécifié dans une ligne de commande, il est plus commode de spécifier les points de montage, nom d'hôte, répertoire exporté et options dans un ensemble de fichiers, plutôt que de les taper tous à la main. En exécutant autofs en tant qu'un service démarrant et arrêtant les niveaux d'exécution spécifiés, les configurations de montage des divers fichiers peuvent être automatiquement implémentées.
Les fichiers de configuration autofs sont organisés selon une relation parent-enfant. Un fichier de configuration principal (/etc/auto.master) se réfère à des points de montage sur votre système qui sont liés à un type de correspondance (map type) particulier, qui prend la forme d'autres fichiers de configuration, programmes, chemins NIS et autres méthodes de montage moins courantes. Le fichier auto.master contient des lignes se référant à chacun de ces points de montage, organisées de la manière suivante:
<point-de-montage> <map-type> |
L'élément <point-de-montage> de cette ligne indique l'emplacement du montage sur le système de fichiers local. L'option <map-type> fait référence à la manière dont le point de montage sera monté. La méthode la plus courante pour monter automatiquement des exportations NFS consiste à utiliser un fichier en tant que type de chemin (map-type) pour un point de montage particulier. Le fichier de chemin (map file), généralement nommé auto.<point-de-montage>, où <point-de-montage> est le point de montage désigné dans auto.master, contient des lignes similaires à celles reproduites ci-dessous:
<répertoire> <options-de-montage> <hôte>:<système-de-fichiers-exporté> |
L'élément <répertoire> réfère au répertoire dans le point de montage où le système de fichiers exporté devrait être monté. Tout comme une commande mount standard, l'hôte exportant le système de fichiers ainsi que le système de fichiers exporté doivent être spécifiés dans la section <hôte>:<système-de-fichiers-exporté>. Pour spécifier des options particulières pour le montage du système de fichiers exporté, placez-les dans la section <options-de-montage>, en les séparant bien par des virgules. Pour des montages NFS utilisant autofs, placez -fstype=nfs dans la section <options-de-montage>.
Bien que les fichiers de configuration autofs puissent être utilisés pour divers montages pour divers types de périphériques et systèmes de fichiers, ils se révèlent particulièrement utiles lors de la créaton de montages NFS. Par exemple, des organisations stockent le répertoire /home/ d'utilisateur sur un serveur central via le partage NFS. Ensuite, elles configurent le fichier auto.master sur chacune des stations de travail pour renvoyer à un fichier auto.home contenant les spécifications du montage du répertoire /home/ via NFS. Cela permet à l'utilisateur d'accéder à ses données personnelles et aux fichiers de configuration dans son répertoire /home/ en se connectant sur n'importe quel ordinateur du réseau interne. Le fichier auto.master dans cette situation ressemblerait à l'extrait suivant:
/home /etc/auto.home |
Ceci installe le point de montage /home/ sur le système de fichier local à configurer avec le fichier /etc/auto.home, qui pourrait ressembler à l'extrait suivant:
* -fstype=nfs,soft,intr,rsize=8192,wsize=8192,nosuid server.example.com:/home |
Cette ligne déclare que tout répertoire auquel un utilisateur tente d'accéder dans le répertoire /home/ local (en raison de l'astérisque) devrait entraîner un montage NFS sur le système server.domain.com au sein de son système de fichiers /home/ exporté. Les options de montage spécifient que chaque montage NFS de répertoire /home/ devrait utiliser une suite particulière de paramètres. Pour de plus amples informations sur les options de montage, y compris celles utilisées dans cet exemple, consultez Section 9.3.3 Options courantes de montage NFS.
Au-delà du montage d'un système de fichiers sur un hôte distant via NFS, un certain nombre d'autres options peuvent être spécifiées au moment du montage, pour le rendre plus commode à utiliser. Ces options peuvent être utilisées avec les commandes manuelles mount, les paramètres /etc/fstab et autofs et d'autres méthodes de montage.
Ci-dessous figurent les options les plus courantes pour les montages NFS:
hard ou soft — Spécifie si le programme utilisant un fichier via une connexion NFS doit s'arrêter et attendre (hard) que le serveur revienne en ligne si l'hôte servant le système de fichiers exporté est indisponible, ou s'il doit rapporter une erreur (soft).
Si l'option hard est spécifiée, l'utilisateur ne peut pas terminer le processus attendant la communication NFS pour recommencer, à moins que l'option intr ne soit également spécifiée.
Si l'option soft, est spécifiée, l'utilisateur peut ajouter une option timeo=<valeur> où <valeur> spécifie la durée d'attente en secondes avant de rapporter l'erreur.
intr — Autorise l'interruption des requêtes NFS si le serveur est en panne ou ne peut pas être atteint.
nolock — Peut être nécessaire afin de pouvoir se connecter à d'anciens serveurs NFS. Pour effectuer le verrouillage, utilisez l'option lock.
noexec — Interdit l'exécution de binaires sur le système de fichiers monté. Cette option est utile si votre système Red Hat Linux est en train de monter un système de fichiers non-Linux via NFS, contenant des binaires incompatibles.
nosuid — Interdit aux bits identifieur-d'utilisateur-fixé ou identifieur-de-groupe-fixé de prendre effet.
rsize=8192 et wsize=8192 — Peuvent accélérer la communication NFS pour la lecture (rsize) et l'écriture (wsize) en déterminant une taille de blocs de données supérieure, exprimée en bits, pour les transférer en une fois. Soyez prudent si vous changez ces valeurs; des noyaux Linux ou des cartes de réseau anciens pourraient ne pas fonctionner correctement avec des tailles de blocs supérieures.
nfsvers=2 or nfsvers=3 — Spécifie la version du protocole NFS à utiliser.
La page de manuel relative à mount énumère davantage d'options, y compris les options pour monter des systèmes de fichiers non-NFS.