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3. Connexion client-serveur avec kermit

C'est la configuration la plus fluctuante parmi celles décrites ici. Elle demande le moins de configuration système, bien qu'à l'usage ce soit le système le plus difficile à utiliser parmi ceux décrits ici.

En bref, vous démarrez kermit à la fois sur la machine Linux et sur le Mac et vous placez l'un d'entre eux en mode serveur. Que l'une soit le client et l'autre le serveur n'a aucune importance, parce que c'est une connexion point à point. Cependant, le kermit de Linux peut tirer partie des possibilités de script avancées de Linux, et il semble donc logique (pour moi au moins) de donner au kermit côté Linux la fonction de serveur, car cette tâche sera plus rapidement automatisée.

Vous devez vous assurer que kermit est installé correctement à la fois sur le Mac et sur le PC Linux. Suivez les instructions des distributions kermit respectives. Sur la machine Linux tapez kermit à l'invite du shell pour le démarrer. Vous aurez peut-être besoin des droits root pour positionner la vitesse du port et de la connexion.

Kermit, dans les versions POSIX récentes pour Unix, supporte des vitesses de connexion jusqu'à 115 Kbps. Les versions les plus récentes pour Macintosh supportent des vitesses de port série allant jusqu'à 57,6 Kbps. Ceci devrait être plus que suffisant pour toute application basique de type terminal, mais si vous avez besoin d'une connexion à plus grande vitesse, c'est raté en ce qui concerne kermit et les liaisons série. Cependant, kermit permet des communications aisées sur une liaison TCP/IP, mais je n'ai pas pu tester cette possibilité. Regardez les autres solutions dans les sections suivantes. Rappelez-vous simplement, surtout du côté du Mac, d'utiliser avec kermit un port différent pour vos connexions série que pour vos connexions TCP/IP, car kermit sur le Mac mobilisera de manière brutale un port série en cours d'utilisation.

Avec ceci en tête, votre fichier .kermrc devrait contenir quelque chose comme ceci :

echo Lecture du fichier global /usr/local/bin/ckermit.local.ini....
set prompt Chanel3 >
set line /dev/ttyS0
set baud 38400
set send packet-length 2000
set receive packet-length 2000
set block 3
set file type binary

Puis, dans votre fichier ~/.kermrc, vous auriez une ligne telle que

take /usr/local/bin/ckermit.local.ini

Du côté du Macintosh, positionnez les mêmes paramètres de communication pour les bits par seconde, les bits de stop, la parité et la longueur d'un mot. Certaines versions anciennes de Kermit Mac ne supportent pas les paquets de 2 k, par conséquent vous aurez peut-être besoin d'indiquer une taille de paquet plus petite. Cependant, kermit positionne la longueur du paquet de communication selon le paramètrage de longueur de paquet reçu, et donc vous aurez besoin de mettre une taille de paquet plus petite du côté Linux également.

Pour communiquer effectivement sur la liaison, vous devez entrer en mode serveur soit sur le Mac soit sur Linux. Lequel n'a pas d'importance. Voyez la documentation kermit pour avoir des détails sur le mode serveur.

3.1 Ressources Macintosh

Voici l'une des rares applications de kermit où le positionnement d'un type de fichier texte pour les transferts est utile. C'est parce que les fichiers Macintosh ont deux parties : la partie données et la partie ressources. La partie données correspond à ce que nous appellerions un fichier dans le monde Linux : ce sont les données réelles. La partie ressource contient des images pour les icônes, des jeux de claviers, des spécifications de polices, et ainsi de suite. Si vous transférez un fichier de Linux vers le Mac, le fichier ne sera pas reconnu comme un fichier texte par le Mac, si vous utilisez le mode binaire.

En transférant des fichiers binaires entre les deux systèmes, vous devriez utiliser le format BinHex Macintosh .hqx, qui est un codage sur 7 bits d'un fichier de données en 8 bits. Des utilitaires Mac comme BinHexer ou StuffIt convertiront le fichier en sa forme binaire.

Si vous avez un fichier texte qui devient par inadvertance un fichier de données seules sur le Mac, il est probable qu'il n'apparaîtra jamais dans une liste de boîte de dialogue d'ouverture de fichier. Ce que vous devrez faire est ouvrir le fichier avec ResEdit, disponible à mac.archive.umich.edu. ResEdit vous dira que le fichier que vous ouvrez n'a pas de partie ressources et vous demandera alors si vous voulez en ajouter une. Vous devriez répondre "Yes" (oui) à cette question. Vous pourrez alors éditer les champs Type et Creator du fichier en sélectionnant l'option "Open Special" du menu Fichier. Tous les fichiers texte Macintosh sont du type TEXT, remplacez donc les points d'interrogation dans la boîte de Texte avec cela. Le code Creator dépend de votre éditeur de texte ou de votre traitement de texte. Chacun est unique, justement, et c'est ainsi que le Mac identifie des applications différentes. Le code Creator pour GNU Emacs sur le Mac est EMAC, par exemple. Si vous avez un doute sur le code du créateur de votre éditeur de texte ou traitement de texte, utilisez ttxt, qui est le code créateur de TeachText (qui est l'équivalent Mac de EDLIN.EXE.) Votre traitement de texte ou éditeur de texte réel pourra alors traduire le fichier de TeachText en son type natif.

On peut faire bien d'autres choses avec TeachText, ça vaut donc la peine de le garder en permanence sur votre Mac. Le livre Voodoo Mac, par Kay Yarborough Nelson, est une bonne source de trucs pour Macintosh qui ont fait leur preuve et qui utilisent ResEdit, TeachText, le Finder et d'autres programmes un peu oubliés.


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