Page suivante Page précédente Table des matières

4. Principe de fonctionnement de la technique magnéto-optique

4.1 Introduction

Les disques magnéto-optiques ont recours à un champ magnétique dit ``lointain'' et à un faisceau laser pour modifier la polarisation d'un milieu magnétique. Le support est tel qu'il doit être chauffé pour qu'un changement de polarisation soit possible, d'où la présence du laser. Un laser de puissance provoque un échauffement de la surface du disque jusqu'à une température suffisante pour que le champ ``lointain'' soit capable de polariser la surface magnétique. Peu après, le disque refroidit et fixe la polarisation. Je crois qu'un laser de faible puissance sert pour la lecture, le champ magnétique dû à la polarisation du disque interagissant avec les composantes de son champ électromagnétique. J'espère que c'est à peu près ça mais rien n'est moins sûr. A corriger peut-être.

La précision apportée par le laser pour le changement de polarisation autorise une densité de pistes et de bits plus élevée que celle des techniques magnétiques conventionnelles. Le champ ``lointain'' élimine les dégâts parfois occasionnés par les têtes magnétiques, du moins si l'étiquette de votre disque ne se relève pas subitement et s'il n'y a pas une saloperie du même genre sur la cartouche du disque. La plupart des supports autorisent le stockage de 650 Mo de données par face et sur certains modèles les deux faces sont employées, portant la capacité à 1,3 Go. Il faudra cependant retourner le disque pour passer d'une tranche de 650 Mo à l'autre.

4.2 Olympus, Epson, Mitsubishi MK230LK3 - Stephan Shuichi Haupt

Stephan Shuichi Haupt <stephan@bios.t.u-tokyo.ac.jp>

Bonjour,

  j'ai remarqué que le HOWTO ne parle guère des disques magnéto-optiques,
peut-être en raison de leur manque de popularité. Au Japon, ils sont
cependant fort répandus, plus particulièrement les modèles trois pouces
et demi qui supportent des disques de 128, 230 et dernièrement 640 Mo.
J'imagine que les informations en japonais concernant ces lecteurs ne
manquent pas. Certaines personnes ne s'en estiment néanmoins guère plus
avancées pour autant :o). Les disques magnéto-optiques s'emploient comme
n'importe quel autre support amovible et s'avèrent adaptés aux petites
sauvegardes compte tenu de leur faible coût (10 dollars US pour une
unité de 640 Mo en octobre 1998). Je vais dire quelques mots des lecteurs
de 230 Mo à interface SCSI.

Disques employés : plusieurs (Olympus, Epson et en ce moment un MK230LK3
de Mitsubishi), pas de problèmes particuliers. Les lecteurs présentent
parfois des cavaliers aux configurations exotiques (``Mode Mac'' et
autres). Désactivez-les. Si vous souhaitez vous équiper d'un disque, 
faites attention à la taille du cache : elle peut améliorer notablement
le taux de transfert, qui restera bien sûr inférieur à ceux des disques 
durs.
Contrôleurs SCSI : cartes à base de NCR53C810 (Asus SC-200), Adaptec
APA-1460A, Adaptec AHA2940.
Installez le lecteur comme vous le feriez avec un disque SCSI
supplémentaire. Il apparaîtra de la même façon. Aucun disque n'est 
requis dans le lecteur au démarrage.

Il y a deux façons de formater les disques :
- à la mode disquette. Lancez directement mkfs sur le périphérique associé,
à savoir quelque chose comme sdb ou sdc. Je déconseille cette méthode (cf.
ci-dessous) ;
- comme un disque dur. Utilisez fdisk pour partitionner le périphérique et
appliquez ensuite mkfs aux partitions concernées (quelque chose du style
sdc0, je n'ai pour ma part jamais défini plus d'une partition sur un disque 
magnéto-optique).
Je n'ai pour l'instant pas encore essayé de démarrer depuis un disque
magnéto-optique mais je ne vois aucune raison pour laquelle cela ne
fonctionnerait pas. Compte tenu des performances du lecteur, je 
cantonnerais cependant ce genre d'utilisation aux disques de secours.

Remarque : les disques prévus pour dos ou windows, une fois formatés à la
mode ``disquette'', risquent de s'avérer inutilisables avec l'un quelconque
de ces systèmes tandis que le recours au partitionnement (FAT16, type 6) 
suivi de mkdosfs fonctionne correctement (au moins avec NT3.5/4.0).
Quand il se termine, fdisk émet un avertissement au sujet des partitions de
type FAT16 : prêtez-y donc attention (cf. la page de manuel de fdisk).
La taille des secteurs n'est pas positionnée automatiquement par mkdosfs.
Invoquez ``mkdosfs -s 8''. Cette information a été pêchée dans un site ouaibe, courant
1995 (merci à Ken Kawabata pour l'avoir trouvée et déchiffrée). Un système
de fichiers de type vfat fonctionnera correctement. Pour l'instant je n'ai
employé que les couples FAT/dosfs et Linux/ext2 avec mes disques.

Note : le support reste assez sensible, aux champs magnétiques bien sûr, 
mais également aux contraintes mécaniques. Certains formats paraissent
plus fragiles, le Mac semblant le pire : des pertes de données ont eu
lieu lors de retraits de disques avec de faibles trafics réseau. 

Ces informations n'aideront personne à retrouver son chemin au fin fond 
de la jungle, mais elles peuvent quand même s'avérer utiles. 

        Steve 

-- 
***********************cut*here*or*do*not********************************
        S. Shuichi Haupt
        email stephan@bios.t.u-tokyo.ac.jp
        http://www.bios.t.u-tokyo.ac.jp/~stephan/

---------------- 11 décembre 1998 mise à jour de Steve -------------------

Bon, certains problèmes vont parfois se manifester avec les disques
magnéto-optiques. La meilleure façon de les éviter consiste à ne pas
employer les disques tels quels au sortir du magasin. Le montage 
risque même de provoquer des plantages du noyau. J'ai
malencontreusement essayé de monter un disque de 640Mo, prétendument 
formaté sous Windows 95, peut être en FAT32, en tant que système de
fichier vfat : à éviter...
De plus, les noyaux 2.0.x ne gèrent pas les blocs de 2 ko (ainsi que les
disques de 640 Mo). Un patch adéquat semble se promener quelque part
au Japon mais je n'ai pas encore mis la main dessus. Le lien suivant
en fournira sûrement la description :
http://elektra.e-technik.uni-ulm.de/~mbuck/linux/patches.html.
Sinon, allez fouiller du côté de u-tokyo.ac.jp. La page des développeurs
s'y trouve.

Le meilleur emploi des disques de 640 Mo passe par fdisk et mkfs. 
C'est ce que j'ai fait avec mke2fs sur des partitions de type 83 :
mke2fs -b 2048 /dev/sdxy

J'examinerai le cas des partitions de type FAT16 et de mkdosfs dès que
j'aurai un peu de temps (et quelques disques).

Tout ce qui précède a été réalisé avec un noyau 2.1.124.

Steve
-- 
***********************cut*here*or*do*not********************************
        Stephan Shuichi 
office: Dept. for Mechano-Informatics, Yoshizawa Lab.
        Faculty for Engineering, University of Tokyo
        Tel 03-3812-2111 ext 6390, FAX 03-5802-2957
        email stephan@bios.t.u-tokyo.ac.jp
        http://www.bios.t.u-tokyo.ac.jp/~stephan/
private: --

4.3 Fujitsu DynaMO 640 - Phil Garcia

pgarcia@execpc.com

  Vous avez sûrement déjà reçu de nombreux messages concernant le Dynamo
640 de Fujitsu. Je dispose de la version interne, le 640SZI. Numéro de
version donné par le gestionnaire SCSI : M2513-MCC3064SS. J'ai
dernièrement installé ce disque presque sans la moindre difficulté. Je
dis presque car la taille des secteurs des disques de 640 Mo est
de 2048 octets, format que ne gèrent pas les noyaux 2.0.x mais 
qu'admettent les noyaux de développement. Un patch pour les noyaux
2.0.x est disponible via : 
http://wwwcip.informatik.uni-erlangen.de/~orschaer/mo/.
Le même site vous fournira une version adaptée de fdisk.

Autrement, l'installation du périphérique ne diffère pas de celle d'un disque
dur SCSI. Il fonctionne bien et j'en suis très content. 

Phil Garcia

4.4 Panasonic LF-7010 - Philip Kerr

philip_kerr_at_wmc__brsf2@wmcmail.wmc.ac.uk

     Cher Skip
     
  Vous avez demandé dans votre HOWTO aux utilisateurs de relater leurs 
expériences des disques optiques sous Linux. Vous trouverez ci-dessous les
détails de la mise en oeuvre d'un LF-7010 de Panasonic (SCSI) avec une 
Sparc Classic. J'utilise des RedHat, 4.2 et 5.1.
  Amitiés 
    Philip Kerr <philip.kerr@wmc.ac.uk>
     
  PS : j'essaie à présent de faire fonctionner le lecteur sous Solaris
2.6 et c'est une autre paire de manches.     
     ------------------------
branchement du disque (ID 5)...
mise en route de la station...
messages :
     scsi0 : Sparc ESP100A-FAST
     scsi : 1 host.
     Vendor: SAMSUNG   Model: WN32162U          Rev: 0100
     Type:   Direct-Access                      ANSI SCSI revision: 02
     
     Detected scsi disk sda at scsi0, channel 0, id 3, lun 0
     Vendor: MATSHITA  Model: LF-7010  (00:06)  Rev: 1.42
     Type:   Optical Device                     ANSI SCSI revision: 02
     Detected scsi removable disk sdb at scsi0, channel 0, id 5, lun 0 scsi 
     : detected 2 SCSI disks total.
     esp0: target 3 [period 100ns offset 15 10.00MHz FAST SCSI-II]
     SCSI device sda: hdwr sector= 512 bytes. Sectors= 4236661 [2068 MB] 
     [2.1 GB]
     esp0: target 5 [period 248ns offset 4 4.03MHz synchronous SCSI] sdb : 
     READ CAPACITY failed.
     sdb : status = 0, message = 00, host = 0, driver = 28 sdb : extended 
     sense code = 2 
     sdb : block size assumed to be 512 bytes, disk size 1GB.  
     sunlance.c:v1.9 21/Aug/96 Miguel de Icaza (miguel@nuclecu.unam.mx) 
     eth0: LANCE 08:00:20:04:3d:cf 
     eth0: using auto-carrier-detection.
     Partition check:
     sda: sda1 sda2 sda3 sda4 sda5 sda6 sda7 sda8
     sdb:scsidisk I/O error: dev 08:10, sector 0, absolute sector 0 unable 
     to read partition table
J'ai modifié mon /etc/fstab, ajoutant l'entrée adéquate pour le lecteur 
(en /dev/sdb) :
     ==========
     /etc/fstab
     ==========
     /dev/sda1          /                       ext2    defaults        1 1 
     /dev/sda2          swap                    swap    defaults        0 0 
     /dev/fd0           /mnt/floppy             msdos   noauto,user     0 0 
     /dev/sr0           /mnt/cdrom              iso9660 noauto,ro,user  0 0 
     /dev/sdb           /mnt/optical            ext2    noauto,rw,user  0 0 
     none               /proc                   proc    defaults        0 0
fsck :     
     [root@localhost me]# /sbin/mkfs -t ext2 /dev/sdb
     
     mke2fs 1.10, 24-Apr-97 for EXT2 FS 0.5b, 95/08/09 /dev/sdb is entire 
     device, not just one partition! Proceed anyway? (y,n) y
     Linux ext2 filesystem format
     Filesystem label=
     118320 inodes, 472448 blocks
     23622 blocks (5.00%) reserved for the super user First data block=1
     Block size=1024 (log=0)
     Fragment size=1024 (log=0)
     58 block groups
     8192 blocks per group, 8192 fragments per group 2040 inodes per group
     Superblock backups stored on blocks: 
     8193, 16385, 24577, 32769, 40961, 49153, 57345, 65537, 73729, 81921, 
     90113, 98305, 106497, 114689, 122881, 131073, 139265, 
     147457, 
     155649, 163841, 172033, 180225, 188417, 196609, 204801, 
     212993, 221185, 
     229377, 237569, 245761, 253953, 262145, 270337, 278529, 
     286721, 294913, 
     303105, 311297, 319489, 327681, 335873, 344065, 352257, 
     360449, 368641, 
     376833, 385025, 393217, 401409, 409601, 417793, 425985, 
     434177, 442369, 
     450561, 458753, 466945
     
     Writing inode tables: done     
     Writing superblocks and filesystem accounting information: done
Réinitialisation... 
Montage du disque...
J'ai encore ajouté une entrée à la fstab :
     /dev/sdb           /mnt/dostical          msdos   noauto,rw,user 0 0 
A présent, je peux accéder à des disques optiques formatés aussi bien en
ext2 qu'en msdos en utilisant au choix le point d'ancrage optical ou
dostical.


Page suivante Page précédente Table des matières